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Sondage d’opinion EERetour au sommaire Résultats du sondage d’opinion sur l'empreinte écologiquePerception de l’empreinte écologiqueAfin d’évaluer les opportunités de développement pour l’empreinte écologique en France, d’identifier ses points forts ainsi que de recenser les critiques qui lui sont opposées, de nombreux entretiens ont été réalisés avec des experts et des décideurs issus tant de la fonction publique que du secteur privé. ![]() Les institutions ont réservé un très bon accueil à l’empreinte écologique : 60% d’entre elles sont favorables à l’idée de l’intégrer à leurs outils d’évaluation du développement durable, tandis que les autres attendent que l’outil, et notamment sa transparence soient améliorés. Les entreprises sont quant à elles moins enthousiastes : un tiers seulement reconnaît son applicabilité à l’échelle ‘micro’, contre un tiers qui y est franchement hostile. Le manque de transparence de la méthodologie de calcul de l’empreinte écologique est la plus récurrente des remarques relevées lors des entretiens. Si les résultats des calculs sont bien connus et que la documentation abonde pour expliciter le fonctionnement conceptuel de l’empreinte, la présentation des bases de données et des calculs reste en grande partie inaccessible. Or, aucune organisation ne se risquerait à adopter et promouvoir un outil dont elle ne connaît pas le fonctionnement. Le fait qu’il soit si difficile de se procurer gratuitement une description exhaustive de la méthodologie, ou une copie des feuilles de calcul, s’explique par la captation de l’outil par les consultants. Alors que le GFN a pour objectif de développer des standards de la méthodologie pour en assurer un usage public cohérent, les consultants ont investi dans des développements clients qu’ils souhaitent rentabiliser, afin de pouvoir vivre de leur marché (voir p.15 encadré ‘Les acteurs de l’empreinte écologique’). Le manque de transparence provient donc de l’absence pour le moment sur le marché d’outils ‘libres’, ce à quoi le GFN et ses partenaires s’efforcent de remédier. Faiblesses de l’empreinte écologiqueOutre la transparence de l’outil, la robustesse de certaines hypothèses méthodologiques reste à consolider. ![]() Les principales critiques relevées concernent :
Au niveau ‘macro’, les bilans nationaux (‘National Accounts’) établis par le GFN sont aujourd’hui assez fiables pour l’usage auquel on les destine. Le problème se pose selon nous surtout au niveau ‘micro’, lors de l’application de la méthodologie à une organisation (entreprise, collectivité, communauté). La première difficulté est celle de la responsabilité et de ses limites : une entreprise doit-elle viser à réduire l’empreinte de ses clients et fournisseurs, ce qui pourrait directement remettre en cause les ventes et les process de production ? Une commune peut-elle isolément imposer des plans ambitieux de réduction d’empreinte en limitant par exemple les places de parking ou la vitesse en ville, au risque de voir migrer ses populations les plus aisées ? La deuxième difficulté est le manque de disponibilité des données nécessaires pour effectuer un calcul ‘micro’ :
Forces de l’empreinte écologique![]() Malgré d’indéniables imperfections, l’empreinte écologique est avant tout perçue par tous les experts comme un excellent instrument pédagogique. Clair et véhiculant un message empli d’un symbolisme fort, c’est un outil de communication aisée et de persuasion, adapté à tous les publics, mais aussi à toutes les échelles. Il permet d’effectuer des comparaisons entre pays, mettant ainsi en évidence la dette écologique des pays du Nord vis-à-vis de ceux du Sud et révélant l’effet des différents niveaux de salaire sur les impacts écologiques. Dans cette veine, les travaux d’Aurélien Boutaud, montrent bien en croisant l’IDH et l’empreinte écologique, que les pays riches sont aussi éloignés de l’objectif de durabilité (IDH>0,8 et EE<1,8 gha) que les pays pauvres. De plus, à l’échelle ‘micro’, la comparaison d’une grande variété de produits, d’activités et de services peut aussi être réalisée, par exemple à l’aide d’ACV. L’empreinte permet ainsi de mettre en évidence l’impact des différentes technologies sur l’environnement. Tout ceci ne peut évidemment se faire que si la méthode de calcul est standardisée, travail actuellement en cours par le Global Footprint Network (GFN). L’empreinte écologique attribue les impacts au consommateur autant qu’au producteur, ce qui permet de résoudre le problème posé par la possibilité de délocalisation de la pollution causée par les systèmes de production des pays riches vers les pays pauvres. Une fraction appréciable des experts rencontrés reconnaît en l’empreinte écologique un outil d’aide à la décision. En redescendant d’un niveau dans l’agrégation des données, il est possible d’identifier les leviers d’action et de hiérarchiser les enjeux de changement suivant leur importance et surtout, via la modélisation, en fonction des marges de progression identifiées. L’empreinte écologique permet ainsi d’aider au développement de réponses politiques appropriées, et par la suite de suivre les résultats obtenus en les comparant aux objectifs de durabilité environnementale fixés. Le Pays de Galles a bien compris l’intérêt de cet outil pour adresser cet élément-clé spécifique de la durabilité : la gestion du budget naturel. Depuis 2001, ils utilisent l’empreinte écologique pour faciliter la prise de décision, via la réalisation de scénarios prospectifs. Un débat de spécialistes ?D’un point de vue méthodologique, l’empreinte écologique comporte donc des défauts qu’il reste à améliorer et des lacunes qu’il reste sinon à combler, du moins à clairement identifier. Il nous semble pour cela nécessaire que l’outil fasse l’objet d’un débat scientifique à l’échelle internationale. Un tel débat permettrait d’aboutir à un agrément sur l’état de la controverse ou un consensus sur la méthode de calcul, deux conditions qui permettraient la reconnaissance du caractère scientifique du concept. Retour au sommaire
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Empreinte écologique
· Sommaire Empreinte du changement
· Introduction travaux EE Cédric du Monceau
· Témoignage colloque EE Daniel Lebègue
· Témoignage colloque EE Christian Brodhag
· Témoignage colloque EE Natacha Gondran
· Témoignage colloque EE Florent Lamiot
· Présentation travaux Comité d’experts EE
· Programme des travaux comité d’experts EE
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· Méthodologie empreinte écologique
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· Empreinte et entreprises
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· Partenaires travaux Comité d’experts EE
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