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Conclusion travaux Comité d’experts EERetour au sommaire Conclusion des travaux du comité d’experts sur l'empreinte écologiqueGrâce aux constats fournis par l’empreinte écologique, mais aussi par d’autres méthodologies comme par exemple le Bilan Carbone, nous savons aujourd’hui que pour être durables nous devrions réduire l’impact de nos société riches sur l’environnement de manière drastique : de 50 à 80% selon les approches. Un des enseignements issus du calcul de l’empreinte écologique est l’importance d’une approche métabolique, intégrant toutes les parties prenantes dans leurs interactions. Un médecin serait-il sérieusement considéré si, face à une fièvre, il se contentait de traiter un organe, sans diagnostic d’ensemble ? Un bon médecin doit identifier la source du mal et ne pas se borner à traiter le symptôme. Le problème du cancer illustre bien la problématique à laquelle nos sociétés sont confrontées: tant qu’on ne touche pas la cause du dérèglement, les cellules cancéreuses iront se reproduire ailleurs… Il faut dépasser le cap des petites améliorations qui sont souvent les plus coûteuses et rompre avec le modèle de développement actuel. Des actions d’amélioration isolées ne suffiront pas pour réduire nos impacts et retrouver l’équilibre planétaire, surtout compte tenu du déséquilibre croissant Nord-Sud et de la croissance galopante des pays émergents. Tant qu’on n’a pas modifié en profondeur les comportements des acteurs, la surconsommation ira se répercuter ailleurs. Et c’est ce que nous faisons quand nous traitons de manière séparée ou séquentielle la politique d’aménagement du territoire, les constructions, les transports de personnes, de marchandises, les politiques d’économie d’énergie... Il n’est certes pas pensable de demander à nos concitoyens d’abandonner leur confort, d’arrêter de se chauffer ou de se déplacer. On ne peut pas non plus interdire aux pays pauvres d’accéder à la consommation de masse pour tenter de maintenir un semblant d’équilibre. Pour amorcer une démarche de changement, il est donc fondamental de sensibiliser et mobiliser transversalement les acteurs économiques (consommateurs, collectivités, entreprises, institutions et pouvoirs publics) sur leur capacité à réduire le ‘sur métabolisme’ de nos sociétés, et d’encourager les usages et comportements durables. C’est dans ce contexte que l’empreinte écologique prend tout son sens : comme accélérateur de la prise de conscience, et comme outil permettant de faire converger les acteurs clés. En terme de puissance d’évocation, l’empreinte écologique n’a plus à prouver son efficacité. Au-delà de la sensibilisation, il faut aussi fournir aux acteurs des outils de changement et des exemples de mise en œuvre fonctionnels de la durabilité. L’empreinte écologique, on l’a vu, est aussi un puissant outil d’aide à la décision et de pilotage du changement à tous niveaux. Face à la complexité du développement d’une solution de rupture, qui nécessiterait une approche ambitieuse, transversale et concertée entre de multiples acteurs publics et privés, la situation en France est actuellement assez proche du statu quo. Des frémissements sont cependant perceptibles, sous l’action d’entreprises et de collectivités pionnières et du fait d’une prise de conscience croissante des enjeux par le grand public. Un réel changement n’est cependant possible que si une volonté réelle de progrès est partagée par un nombre suffisant d’acteurs publics et privés. C’est seulement si cette masse critique est atteinte que l’on pourra revoir les termes des échanges tant au sein d’une économie nationale qu’entre pays du Nord et du Sud, pour refléter l’empreinte induite par nos actes (l’empreinte incluse de nos biens). Les pouvoirs publics et les institutions ont un rôle à jouer en lui apportant un soutien politique fort. Ils ont aussi un exemple à donner, en prenant en compte l’empreinte des projets dans l’évaluation des politiques publiques et des projets, et à terme en modifiant la réglementation ou la fiscalité et en faisant converger les acteurs sur l’utilisation d’un outil simple d’évaluation des projets / programmes d’aménagement du territoire sur le plan environnemental, et en promouvant des modes de vie qui ne sacrifient pas au confort de la vie moderne : simplifier, rendre la vie plus efficace et plus agréable, tout en réalisant des économies. Il faut aussi que l’empreinte écologique fasse l’objet d‘une appropriation par les décideurs et soit relayée dans les médias, afin de répondre à cet enjeu essentiel du développement durable : modifier notre représentation du monde. Retour au sommaire
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Empreinte écologique
· Sommaire Empreinte du changement
· Introduction travaux EE Cédric du Monceau
· Témoignage colloque EE Daniel Lebègue
· Témoignage colloque EE Christian Brodhag
· Témoignage colloque EE Natacha Gondran
· Témoignage colloque EE Florent Lamiot
· Présentation travaux Comité d’experts EE
· Programme des travaux comité d’experts EE
· Sondage d’opinion EE
· Méthodologie empreinte écologique
· Modes de vie durables
· Empreinte et entreprises
· Empreinte et institutions
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· Bibliographie travaux Comité d’experts EE
· FAQ Colloque EE
· Partenaires travaux Comité d’experts EE
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