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Etude Nature et Découvertes
Empreinte écologique d'un magasin Nature&DécouvertesL’empreinte écologique, outil en cours de développement, a été appliquée jusqu’à présent essentiellement au niveau d’un territoire (pays, collectivités locales et villes) mais rarement au niveau d’une entreprise. Le travail effectué durant ces six mois a consisté à étudier l’application de l’empreinte écologique au niveau d’une entreprise en prenant l’entreprise de commerce et de distribution Nature & Découvertes comme pilote d’application. Compte tenu des délais, l’étude a porté sur un magasin, celui du Forum des Halles à Paris (profitant de sa rénovation pour Septembre 2004). Cette étude a permis de démontrer que l’empreinte écologique pouvait s’appliquer à une entreprise (en prenant un certain nombre d’hypothèses) et que les impacts ne se situaient pas là où on les attendait : en effet, le magasin ne compte que pour 10% des enjeux, alors que les transports de produits en représentent 60% et les transports de personnes 30 % ! ![]() L’étude a également permis de mettre en évidence la question du champ de responsabilité de l’entreprise : en ne se limitant pas au seul magasin mais en étendant l’évaluation des impacts - prise en compte du transport de ses clients et des produits pour les fournisseurs (fabrication et transport des produits), l’étude a montré qu’une entreprise engagée dans une réelle démarche de durabilité doit regarder plus loin que son seul domaine de responsabilité directe. Elle doit réfléchir sur son influence dans le cycle de production, distribution et consommation – voir même influencer le comportement et les usages de ses clients. Le diagnostic apporté par le calcul de l’empreinte écologique a permis d’identifier les priorités sur lesquelles l’entreprise doit agir si elle souhaite véritablement réduire l’empreinte écologique de son activité. Les chiffres préliminaires doivent être complétés d’une analyse de l’empreinte liée à la fabrication des produits, qui n’ont pas pu être pris en compte faute de moyens et de temps. Cependant les premiers éléments d’analyse laissent à penser que cette partie est loin d’être négligeable. En effet l’empreinte liée à la fabrication des produits peut s’appréhender à travers « l’énergie grise », c’est-à-dire l’énergie cachée dans ce produit pour le fabriquer, l’emballer et l’acheminer au lieu de vente. On découvre alors qu’il faut 50 fois plus d’énergie pour fabriquer une pile que ce que la pile fournit tout au long de sa vie. D’un point de vue énergétique, c’est une aberration !!! Dépenser plus que l’on ne produit ?! L’énergie grise d’un ordinateur est impressionnante, c’est l’équivalent de plus de 600 litres de pétrole. Il faudrait plusieurs années de consommation électrique de l’ordinateur pour arriver à la même quantité d’énergie. Cela montre que, au-delà des économies classiques (veille, éteindre la machine en sortant, etc), les leviers prépondérants se situent dans les modes de production, le recyclage / récupération des pièces et dans les économies de fonctionnalité (mutualisation des machines, durée de vie – est-il bien nécessaire de changer de PC à chaque nouvelle version et au gré des guerres de prix menées par les distributeurs / fabricants ?). Au final, l’empreinte écologique, bien qu’encore imparfaite en tant qu’outil, donne une vision stratégique des enjeux et permet de mettre en évidence les leviers d’action ayant le plus fort impact. Elle permet ainsi de mesurer l’engagement réel d’une entreprise et de sa Direction Générale à travers sa responsabilisation dans le cycle de production/ distribution et sa volonté de mettre en place des modes de vie plus durables. |
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